Flibusk

Z : naissance d’une communauté

Hugo et Majid jouent au sein de l'équipe Z

Alors que la campagne de prévente pour le tome 3 de Z se déroule sur Ulule, le Dr Dominique revient sur le premier financement participatif qui a donné naissance au manga foot de Flibusk.

En 2015, le label Flibusk, en partenariat avec les Éditions Kotoji, s’est lancé dans son projet le plus ambitieux : la création d’un manga de foot français. Un domaine peu exploré, à part par les japonais qui trouvent dans le support plus d’occasion de briller que sur le terrain, où leur naïveté et leur générosité n’est pas toujours récompensée. Ceux qui auront comme moi regardé le huitième de finale contre la Belgique le comprendront très bien !

Z United, la conclusion d’un vieux rêve

En France, Flibusk a la chance de disposer avec Edmond Tourriol d’un amateur de manga, spécialiste reconnu du football. Enfin reconnu, outre le fait de comprendre assez clairement les lois du jeu et d’être international en équipe de France des écrivains, il a signé plusieurs BD de foot avec ses comparses, le scénariste Daniel Fernandes et le dessinateur Albert Carreres.

Depuis plusieurs années, ils poursuivaient le rêve d’un manga foot à la française. Pas un pastiche d’Olive et Tom, mais un manga qui, tout en reprenant les codes de narration du genre, serait dépouillé de tous les artifices surréalistes du shōnen culte.

Y avait-il un public pour ce type de manga ? Le financement participatif était le moyen idéal pour le savoir !

La campagne du tome 1 de Z fut une réussite, bien entendu, sinon un tome 3 ne serait pas en préparation. Mais ce fut un succès long à se dessiner, du fait du caractère particulier du manga, qui nécessite un coût de production plus élevé que d’autres formats, pour un prix de vente bien moindre.

Bâtir des fondations solides

La clé de la réussite de ce premier crowdfunding fut la communauté de fan qu’Edmond réussit à bâtir durant la campagne. Utilisateur assidu des réseaux sociaux, il avait compris que son projet ne pourrait être couronné de succès, que s’il bénéficiait de suffisamment de relais.

Se bâtir une communauté, c’est finalement assez proche des métiers du bâtiment. On commence par les fondations, et patiemment, on construit le reste par-dessus, en prenant bien soin de laisser reposer le béton entre les couches, pour que des malfaçons n’apparaissent pas plus tard.

De l’amont de la campagne à la sortie du manga, tout le processus de création a été présenté aux internautes : character design, premières planches crayonnées, choix de la couverture, culminant dans la création d’un groupe de Supporters de Z United. Même la couleur du maillot a fait l’objet d’une consultation sur les réseaux sociaux.

Pour cette campagne, nos Flibuskiers ont donné de leur personne, en interview, en vidéo pour raconter leur histoire, diffuser leur passion pour le foot et le manga. Un travail ludique, mais très chronophage pour notre équipe, qui a contribué à donner une identité à l’histoire des auteurs et du manga, en lien avec les internautes.

Ces moments d’échanges privilégiés entre les auteurs et leur public a permis au manga de se créer ce que l’on peut appeler une fanbase et susciter l’attente autour de Z.

Aujourd’hui, le manga est une référence parmi les manfra, et le troisième tome a pu être mis en route grâce au soutien des fans de Z. Son histoire montre qu’une telle aventure ne peut se construire qu’avec l’adhésion d’une communauté suffisante autour du projet.

Z United aujourd’hui est à un tournant, le 13 juillet se termine le financement participatif du tome 3, qui conclura la saga… ou son premier cycle, la suite dépendra de ce que sa communauté voudra en faire !