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Les conseils du Dr Dominique : se faire accompagner

Scrameustache extrait (Photo : Dominique Clère) - Flibusk - Financement participatif

Est-il nécessaire de se faire aider pour réaliser un financement participatif ? Aujourd’hui, le Dr Dominique vous explique pourquoi on va plus loin quand on est accompagné.

« Le chef avisé est celui qui est le mieux entouré. » J’ose à peine vous évoquer l’origine de cette maxime. Elle me vient d’une BD que je lisais gamin, le Scrameustache. La littérature jeunesse peut parfois se révéler très inspirante !

Pourquoi cette maxime s’adapte-t-elle parfaitement au financement participatif ? Parce que c’est une évidence : vous ne pouvez réussir un crowdfunding en solitaire.

Tout d’abord pour une raison simple : votre idée, pour réussir, devra susciter l’adhésion des internautes. Et sauf à avoir un bol magistral, ils ne viendront pas sur votre page par hasard. Le GPS virtuel n’ayant pas montré son entière efficacité, il faudra les aiguiller pour qu’ils viennent à vous.

Et qui dit aiguillage… dit aiguilleur !

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Corneille avait tout compris

Souvenez-vous de vos cours de français au collège. Vous y avez forcément étudié le Cid de Corneille. Au-delà du monologue de Don Diègue, une tirade de Rodrigue a retenu notre attention « nous partîmes 500, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes 5000 en arrivant au port. »

Là, ça ne rigole pas, c’est plus le Scrameustache !

Que nous inspire cette citation ? Si on peut tout de suite noter qu’ils sont à l’arrivée plus nombreux qu’au départ, on doit surtout retenir que Rodrigue en partant n’était pas tout seul !

En effet, son équipe de choc était déjà forte de 500 compagnons. 500, c’est 10% du total final, et c’est loin d’être négligeable. 500 braillards, 500 convaincus qui le long du chemin auront crié et partagé leur enthousiasme, et petit à petit fait grossir la troupe jusqu’à l’arrivée.

Au-delà du charisme de Rodrigue, c’est un travail d’équipe qui aura permis à cette armée de se lever. En financement participatif, où l’on parle des contributeurs comme d’une army of lover, c’est exactement pareil !

À la fin de votre campagne, les contributeurs qui auront fait le succès de votre financement auront rejoint l’aventure pour partie parce qu’ils vous connaissent. Mais le reste vous aura été apporté par la clameur de votre army of lover.

Créer son collectif en amont

Aussi, avant de lancer votre campagne, il est nécessaire d’être bien entouré, pour ne pas partir à l’aveuglette.

En amont de votre campagne, alors même que vous ficelez votre projet, créez une équipe pour vous accompagner. Des amis, de la famille qui croient en votre projet, et qui peuvent partager avec vous leurs compétences, leur enthousiasme, vous donner des retours sur votre projet, et vous aider à le faire évoluer.

La Revue Far Ouest, financée sur Ulule l’an dernier, a préparé sa campagne en amont. Deux ans de préparation d’abord, pour informer et impliquer un cercle proche, puis en créant un réseau par des interventions à travers toute l’Aquitaine, où ils ont expliqué leur concept. Au final ils auront récolté 16 000 € et une communauté s’est regroupée autour du site, dont la base s’est fédérée en amont.

Je vous invite donc à réfléchir dès l’amont de votre projet à vos potentiels relais, aux amis qui peuvent vous seconder, et vous aider à transformer votre idée en réussite de financement participatif.

C’est ce que nous essayons de reproduire à l’échelle de Flibusk, en mutualisant les compétences de chacun, pour que chaque campagne soit imaginée en collectif, et nous sommes déjà à douze ouvrages publiés grâce à cette méthode !

Alors n’attendez pas pour créer le votre !